題目L'absurde et L'etranger

1、題 目 Labsurde et Ltranger 荒誕與荒誕與局外人局外人 姓 名 楊柳楊柳 學(xué) 號(hào) 所在學(xué)院 西方語(yǔ)言文化學(xué)院西方語(yǔ)言文化學(xué)院 年級(jí)專業(yè) 法語(yǔ)語(yǔ)言文學(xué)專業(yè)法語(yǔ)語(yǔ)言文學(xué)專業(yè) 2003 級(jí)級(jí) 指導(dǎo)教師 方麗平方麗平 職稱 講師講師 完成時(shí)間 2008 年年 5 月月 11 日日綜合評(píng)定成績(jī)： 指導(dǎo)教師評(píng)語(yǔ)指導(dǎo)教師評(píng)語(yǔ)（可另附 A4 紙）：評(píng)定成績(jī)：評(píng)定成績(jī)：指導(dǎo)教師簽名：指導(dǎo)教師簽名： 日期：日期：答辯小組意見答辯小組意見（可另附 A4 紙）：評(píng)定成績(jī)：評(píng)定成績(jī)：答辯小組長(zhǎng)簽名：答辯小組長(zhǎng)簽名： 日期：日期：Universit des tudes trangres du Guan

2、gdongFacult des Langues EuropennesDpartement de franaisGrade : LicenceDiscipline : Langue et littrature franaisesAuteur : Mademoiselle YANG LiuLabsurde et LtrangerMmoire dirig parMadame FANG LipingLe 11 mai 2008RemerciementsJe tiens dabord exprimer ma trs vive gratitude Madame FANG Liping, pour sa p

3、ersonnalit chaleureuse et son soutien fidle tout au long de ma prparation de la thse.Mes remerciements galement Mesdames CHEN Suixiang, XIE Yong et YANG Xiaomin, et Messieurs ZHENG Lihua et ZHANG Chi, pour leurs conseils et encouragements.RsumDans Ltranger, par le personnage Meursault, Camus nous il

4、lustre bien sa philosophie de labsurde. Deux tendances sopposent dans ce roman: lun est lappel constant de lauteur aux lecteurs de rflchir sur leur raison dtre, lautre est la bonne rponse introuvable du dbut la fin de lhistoire. Meursault vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens, et qui lin

5、tresse point du tout. Il est lhomme absurde qui ne pourrait schapper de son tat de non-sens. Il ny a aucun remde pour sa maladie desprit . Lauteur exprime dans ce roman son malaise dans un monde priv du sens. Ce roman est positif pour que les gens connaissent leur situation existentielle cache par l

6、a routine de la vie quotidienne. Mais cela nempche pas de transmettre un certain pessimisme pour les lecteurs.Mots cls : tranger ; absurde ; non-sens ; libert摘要摘要局外人的中心人物莫爾索體現(xiàn)了加繆的荒誕哲理思想。在這本小說(shuō)里有兩種對(duì)立的力量：為了認(rèn)清自己心智而發(fā)出的對(duì)人性的訴求和對(duì)自己所處的地點(diǎn)的不確定。墨爾索生存在一個(gè)他不理解其意義的世界里，在那里他什么都不在乎，甚至是自己的心智。他是一個(gè)荒謬的人物，只能在否認(rèn)這兩種對(duì)立的力量中其中一

7、種來(lái)逃避自我角色：發(fā)現(xiàn)對(duì)人性訴求的意義或者是讓對(duì)人性訴求沉默的意義。然而這兩種方法都是不現(xiàn)實(shí)的。局外人的內(nèi)容充分表現(xiàn)了作者對(duì)當(dāng)代社會(huì)的不滿和抗議。這部小說(shuō)對(duì)于人們認(rèn)識(shí)社會(huì)的種種弊端以及人的生存狀態(tài)中的不合理的現(xiàn)象有積極的意義，但作品中所表現(xiàn)的無(wú)可奈何的悲觀情緒又有消極作用。關(guān)鍵詞關(guān)鍵詞: 局外人 ；荒謬；無(wú)意義；自由Table des matiresIntroduction.41. La prsentation.52. Une question, labsurde.62.1 Le non-sens de la vie.16.162.2 Lhomme absurde.818.18.193. La

8、bsurde et ltranger Analyse du personnage principal (Meursault).213.1 Meursault le faible.213.2 Meursault lindiffrent.213.3 Meursault le meurtrier. 113.4 Meursault le vrai.23Conclusion.25Bibliographie.26IntroductionLa littrature de labsurde, apparu pendant la Seconde Guerre mondiale, a pour but de fa

9、ire rflchir sur la situation existentielle des tre humains. Dans Le mythe de Sisyphe, un recueil dessais publi en 1942, Camus prsente la notion dabsurde en littrature.Le roman Ltranger, publi dans la mme anne, fait partie du cycle de labsurde 1 que Camus a soigneusement conu. La pense de Camus, prse

10、ntant des traits communs avec lexistentialisme, est rellement distincte pour tre attache la philosophie de labsurde ne de cette confrontation entre lappel humain et le silence draisonnable du monde 2.Dans le roman Ltranger, Meursault, le personnage principal, est un homme pour qui tout est indiffren

11、t, bien quil ne soit pas encore trs conscient de labsurdit du monde. Quand il va monter sur lchafaud, il se rvolte, et il conquiert ainsi sa dignit dhomme. Lhomme absurde comme Meursault, cest celui qui a compris que la vie est absurde. Il ne peut avoir quune attitude : la rvolte, qui donne son prix

12、 la vie. En effet, lhomme absurde se sent compltement libre, puisquil ne peut suivre les rgles dun monde qui na pas de sens. Et il suivra cette conduite avec passion, parce quil faut multiplier les expriences de libert; ainsi la vie aura-t-elle un sens : Je tire de labsurde trois consquences qui son

13、t ma rvolte, ma libert, ma passion. Par le seul jeu de ma conscience, je transforme en rgle de vie ce qui tait invitation la mort - et je refuse le suicide. 3.1 Le cycle compos dun roman (Ltranger), dun recueil dessais (Le mythe de Sisyphe) et dune pice de thtre (Caligula), dmontre le fondement de l

14、a philosophie camusienne : labsurde.2 Albert Camus, Le mythe des Sisyphe, Paris, Gallimard, 1985, p. 75.3 Roger Grenier, Albert Camus, soleil et ombre, Gallimard, 1987, p. 124.1. La prsentation Il ny a quun problme philosophique vraiment srieux : celui du suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pa

15、s la peine dtre vcue, cest rpondre la question fondamentale de la philosophie 4. Il y a deux phases pour la philosophie de Camus : labsurde comme une question et la rvolte comme une rponse. La phase de labsurde concentre la puissance dun conflit, dune confrontation qui supporte et emporte luvre de C

16、amus. La base de la philosophie de Camus sur labsurde est: les hommes ne pensent pas lessence de leur vie, leur raison de vivre; ils suivent la routine, mais il arrive un jour o ils saperoivent que la vie na pas de sens. Comment trouver un remde labsurdit de la vie, puisque Camus rejette toute mtaph

17、ysique, donc tout espoir dune autre vie et quil nadmet pas le suicide qui ne rsout rien ? Camus en effet refuse les attitudes dvasion : le suicide qui est la suppression de la conscience et les doctrines qui situent hors de ce monde les esprances qui donneraient un sens la vie.Dans le roman Ltranger

18、, Camus illustre aussi cette thorie de labsurde. Meursault est un homme qui, dans la premire part du roman, vit dans un tat dinnocence enfantine: comme un enfant, il ne fait que de suivre ses propensions momentanes; comme un enfant, il est incapable de mesurer les consquences de son comportement et

19、inapte de deviner les attentes des autres. Il soccupe peu des rgles de la socit, il ne joue pas le jeu. Ainsi, il vit dun jour lautre, trs spontanment, sans avoir aucun sentiment de responsabilit. Il est un homme sans relations familiales ou, amicales , lindiffrence choquante de Meursault stupfait l

20、e lecteur, son comportement semble trange. Par ce roman Camus transmet une ide que lhomme absurde doit avoir assez dimagination pour ne pas croire aveuglment leur reprsentation de lenfer ou du 4 Albert Camus, Le mythe des Sisyphe, op. cit., p. 47.paradis et ne faire intervenir que ce qui est certain

21、, et si rien ne lest, ceci du moins est une certitude .2. Une question, labsurde2.1 Le non-sens de la vie La description de labsurde est pour but de faire dcouvrir le non-sens, qui est contraire la raison. Un raisonnement par labsurde semble illogique, mais si la lgitimit de son fondement est remise

22、 en question, lhistoire entire perd le moindre sens.La confiance aveugle faite sur la science et sur la raison a conduit beaucoup de gens modernes ver lathisme. Ils ne croient plus en Dieu, qui a t considr comme le fondateur et le garant de lordre de lUnivers et de la valeur de lexistence humaine. R

23、sultat : ils sont privs du sens de la vie et ne peuvent plus esprer quil y a une vie aprs la mort. Quelques efforts quil fasse, il ne peut pas deviner le secret de son existence.La contradiction entre limpulsion irrsistible de chercher un sens dans la vie et linutilit de cette recherche est ce que C

24、amus appelle : labsurdit le non-sens de la vie. Un homme qui a compris cette absurdit, mais qui, nanmoins, nabandonne pas et aime la vie, est donc, selon Camus, un homme absurde . Mme si tout effort soit en vain, mais le destin de lhomme est, trs paradoxalement, de lutter contre son destin, afin de

25、garder sa dignit de lhomme. Le sentiment de labsurdeLe sentiment de labsurde peut surgir de la nause quinspire le caractre machinal de lexistence sans but. Il arrive que les dcors scroulent. Lever, tramway, quatre heures de bureau ou dusine, repas, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil e

26、t lundi mardi mercredi jeudi vendredi et samedi sur le mme rythme, cette route se suit aisment la plupart du temps. Un jour seulement, le pourquoi slve et tout commence dans cette lassitude teinte dcurement5. Cette dcouverte peut natre du sentiment de ltranget de la nature, de lhostilit primitive du

27、 monde auquel on se sent tout coup tranger. Ou encore de lide que tous les jours dune vie sans clat sont stupidement subordonns au lendemain, alors que le temps qui conduit lanantissement de nos efforts est notre pire ennemi. Enfin, cest surtout la certitude de la mort, ce ct lmentaire et dfinitif d

28、e laventure qui nous en rvle labsurdit : Sous lclairage mortel de cette destine, linutilit apparat. Aucune morale, aucun effort ne sont a priori justifiables devant les sanglantes mathmatiques de notre condition. 6. Dailleurs lintelligence, reconnaissant son inaptitude comprendre le monde, nous dit

29、aussi sa manire que ce monde est absurde, ou plutt peupl dirrationnels . La dfinition de labsurde Labsurde nest pas un savoir, cest un tat acquis par la confrontation consciente de deux forces : lappel humain connatre sa raison dtre et labsence de rponse du milieu o il se trouve. Maintenir cet tat d

30、emande une lucidit et ncessite un travail, labsurde cest la conscience toujours maintenue dune fracture entre le monde et mon esprit 7. En fait, ce nest pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractre irrationnel et de ce dsir perdu de clart dont lappel rsonne au plus profond de l

31、homme. Ainsi labsurde nest ni dans lhomme ni dans le monde, mais dans leur prsence commune. Il nat de leur antinomie. Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle lun lautre comme la haine seule peut river les tres. Lirrationnel, la nostalgie humaine et labsurde qui surgit de leur tte-tte, vo

32、il les 5 Olivier Todd, Albert Camus : une vie, Paris, Gallimard, 1996, p. 138.6 Roger Grenier, op. cit., p. 90.7 Albert Camus, Le mythe des Sisyphe, op. cit., p. 67.trois personnages du drame qui doit ncessairement finir avec toute la logique dont une existence est capable.2.2 Lhomme absurdeLhomme a

33、bsurde est celui qui a compris que la vie est absurde. Il ne peut avoir quune attitude : la rvolte, qui donne un prix la vie. En effet, lhomme absurde se sent compltement libre, puisquil ne peut suivre les rgles dun monde qui na pas de sens.Pour lhomme absurde, si la notion dabsurde est essentielle,

34、 si elle est la premire des vrits, toute solution du drame doit la prserver. Camus rcuse donc les attitudes dvasion qui consisteraient escamoter lun ou lautre terme : dune part le suicide, qui est la suppression de la conscience ; dautre part les doctrines situant hors de ce monde les raisons et les

35、 esprances qui donneraient un sens la vie, cest-dire soit la croyance religieuse soit ce quil appelle le suicide philosophique des existentialistes 8 qui, par diverses voies, divinisent lirrationnel ou, faisant de labsurde le critre de lautre monde, le transforment en tremplin dternit . Au contraire

36、, lhomme absurde donne au drame sa solution logique celui qui dcide de vivre seulement avec ce quil sait, cest-dire avec la conscience de laffrontement sans espoir entre lesprit et le monde. Le dfiCamus oppose lesprit du suicid qui, dune certaine faon, consent labsurde, celui du condamn mort qui est

37、 en mme temps conscience et refus de la mort. Selon Camus cest cette rvolte qui confre la vie son prix et sa grandeur, exalte lintelligence et lorgueil de lhomme aux prises avec une ralit qui le dpasse, et linvite tout puiser et spuiser, car il sait que dans cette conscience et dans cette rvolte au

38、jour le jour, il tmoigne de sa seule vrit qui est le dfi. 98 Albert Camus, Lhomme rvolt, Paris, Gallimard, coll. Folio/ides no 36, 1951, p. 829 Albert Camus, Le mythe des Sisyphe, op. cit., p.165. La libertLhomme absurde laisse de ct le problme de la libert en soi 10 qui naurait de sens quen relatio

39、n avec la croyance en Dieu ; il ne peut prouver que sa propre libert desprit ou daction. Jusqu la rencontre de labsurde, il avait lillusion d tre libre mais tait esclave de lhabitude ou des prjugs qui ne donnaient sa vie quun semblant de but et de valeur. La dcouverte de labsurde lui permet de tout

40、voir dun regard neuf : il est profondment libre partir du moment o il connat lucidement sa condition sans espoir et sans lendemain. Il se sent alors dli des rgles communes et apprend vivre sans appel . La passion Vivre dans un univers absurde consistera multiplier avec passion les expriences lucides

41、, pour tre en face du monde le plus souvent possible. Montaigne insistait sur la qualit des expriences quon accrot en y associant son me ; Camus insiste sur leur quantit, car leur qualit dcoule de notre prsence au monde en pleine conscience : Tout est permis 11 scriait Ivan Karamazov. Toutefois, Cam

42、us note que ce cri comporte plus damertume que de joie, car il ny a plus de valeurs consacres pour orienter notre choix ; labsurde, dit-il, ne dlivre pas, il lie. Il nautorise pas tous les actes. Tout est permis ne signifie pas que rien nest dfendu. Labsurde rend seulement leur quivalence aux consqu

43、ences de ces actes. Il ne recommande pas le crime, ce serait puril, mais il restitue au remords son inutilit. De mme, si toutes les expriences sont indiffrentes, celle du devoir est aussi lgitime quune autre .12 Cest justement dans le champ des possibles et avec ces limites que sexerce la libert de

44、lhomme absurde : les consquences de ses actes sont simplement ce quil faut payer et il y est prt. Lhomme est sa propre fin et il est sa seule fin, mais parmi ses actes il en est qui servent ou desservent lhumanit, et cest dans le sens de cet humanisme que va voluer la pense de Camus.10 Ibid., p. 132

45、.11 Albert Camus, Lhomme rvolt, op. cit., p. 34.12 Albert Camus, Le mythe des Sisyphe, op. cit., p.783. Labsurde et ltranger une analyse du personnage principal Meursault3.1 Meursault le faibleQui est Meursault ? Nous ne connaissons ni son visage ni son allure, mais nous savons quil est en effet un

46、jeune homme trange, il est aussi lhomme naturel en quelque sorte, lhomme vritable , qui veut tre comme tout le monde, absolument comme tout le monde . Il est tellement lhomme naturel quil cesse dtre lhomme social , peut-il sembler, et par consquent lhomme simplement. Il na point dme , dit le procure

47、ur.Mais concernant Meursault il y a de informations qui pourraient nous aider le connatre relativement davantage. Lauteur nous dit quil a commenc ses tudes suprieures et quil a d les abandonner : peut-tre pour des raison de sant. Meursault son avocat quil a une nature telle que ses besoins physique

48、drangent souvent ses sentiment 13. Cependant il ne prend peu prs aucun souci. Il boit beaucoup ds quil est avec des buveurs, il fume beaucoup.Pourquoi? Par faiblesse de caractre, par abandon ses sensations, et sans doute par une sorte de lindiffrence lavenir, mme court terme, qui nous apparat comme

49、lun des traits dominants de son caractre. Il se soumet sans protestations son travail monotone dans le bureau, et le fait sans intrt et san rvolte en mme temps.3.2 Meursault lindiffrentMme sa ferveur pour les corps, pour le sourire des femmes, cde vite sa13 Albert Camus, Ltranger, Paris, Gallimard,

50、1972, pp. 121-133.mollesse.Il avait eu envie de Marie Cardona, lorsquelle tait dactylographe son travail. Quand Marie est parti, et Meursault na pas cherch la retrouver, il faudra quil la rencontre par hasard, le lendemain de lenterrement de sa mre. Elle lui plat, mais lorsquelle lui demande, il rpo

51、nde chaque fois que cela ne signifie rien. Il accepte de l pouser pourtant, puisquelle le lui demande de l pouser, mais sans lui cacher quil accepterait la mme position venant dune autre femme. Meursault ne nie pas lamour et il ne comprend pas quel sens rel peut le mot avoir : Jaimais bien maman, ma

52、is cela ne voulait rien dire. Tous les tres sains avaient plus ou moins souhait la mort de ceux quils aimaient. 14 Toujours soucieux dobservations relles, il sait que les sentiments les plus forts sont par nature discontinus. Comment peut-on dire que lon aime, alors que lamant ou lamante le plus pas

53、sionn peuvent ne pas penser du tout celui ou celle quils dissent aimer pendant des heures entires.3.3 Meursault le meurtrierMeursault, homme naturel, ne partage pas un certain nombre de conceptions communes, mais est-il tranger sa ville, son temps, son milieu social ? Absolument pas. Il suit les pri

54、ncipes qui dominent autour de lui.La premire et le seconde bagarres entre Meursualt, son ami et les algrois sont caractristiques. Meursault, lune des rares fois dans ce livre, dit non avec fermet. Si le deuxime Arabe ne bouge pas, il refuse de se battre ct de Raymond, car ils seraient deux contre un

55、.Dans le milieu de Meursault, il nest pas considr comme un vilain qui punit sa matresse en la battant violemment, de lui adresser une lettre menteuse pour lattirer dans un pige, et de lui cracher au visage aprs avoir fait lamour avec elle. Meursault ne fait aucune rserve lorsque Raymond lui raconte

56、son histoire, et il accepte de le servir dans sa vengeance sans gne aprs avoir beaucoup bu. Quand Raymond frappe 14 Ibid., p.172.la femme en la faisant hurler, Meursault refuse dintervenir. Et aprs le conflit violent de Raymond avec la police, lapptit de Meursault nest point drang, il dvore tout ce

57、que Marie lui a prpar.On a dit que Meursault ntait pas responsable du meurtre de lArabe et ses actes sont plutt spontans que de mdit. Lors de la seconde bagarre, il a dissuad Raymond de tirer et il lui a pris son arme. Mais enfin, ayant le revolver dans la main, il a dit aussi quelques minutes plus

58、tard : J ai pens ce moment quon pouvait tirer ou ne pas tirer 15. Meursault fait un seul pas en avant, cause de la brlure du soleil quil ne peut plus supporter, et lArabe, qui se juge menac, tire son couteau, faisant comprendre quil sen servira si cest ncessaire. Meursault naurait pas commis ce meur

59、tre sil navait pas bu au repas du cabanon. La question se pose : mme avec le soleil, Meursault aurait-il tu de la mme faon si lhomme en face de lui ,au lieu dun Arabe, avait t un Europen montrant son couteau sans attaquer ? La rponse nest gure douteuse.Meursault naura pas un mot pour lArabe quil tu,

60、 pour sa soeur traite ignoblement, pour ceux qui les aimaient peut-tre par pudeur. Mais jusquau meurtre les Arabes pour lui sont bien comme des pierres ou des arbres morts, comme des trangers. Il ne veut pas penser quil a dtruit une vie humaine semblable lui, il comprend seulement quil a dtruit lqui